Un événement-manifeste, témoignant de l’activité d’artistes contemporains qui mettent en œuvre des approches à faibles coefficients de visibilité artistique.
14.09 — 05.11.2019
Vernissage samedi 14 septembre à 17h
Galerie du Granit – Théâtre de Belfort scène nationale
Collectif Montagne Froide avec Erik Avert, Ismaïl Bahri, Geta Brătescu, Alain Buttard, Claude Closky, Mathilde Dadaux, Arthur Debert, Anne-Lise Dehée & Valentine Verhaeghe, Jérôme Dupin, Jean Dupuy, Eric Duyckaerts, Jean-Baptiste Farkas, Robert Filliou, Florette Font, Eva Giannakopoulou, John Giorno, Maurice Kaltberg, Samuel Kawakita, Július Koller, Sonia Lalaoui, Dylan Leemans, André Éric Létourneau, Katherine Liberovskaya, Valerian Maly & Klara Schilliger, Tom Marioni, Yiannis Melanitis, Ghislain Mollet-Viéville, Phil Niblock, Àngels Ribé, Alain-Martin Richard, Panos Sklavenitis, Jean-Paul Thibeau, Mario Garcia Torres, Charwei Tsai, Tugba Varol, Cecilia Vicuña, Krystel Magali Virasamy-Hoquet
Avec les prêts des artistes, du Frac Bourgogne, du Frac Franche-Comté, du Frac Lorraine, et la collaboration de l’ISBA Besançon.
Nous rappelant le fameux « less is more », des artistes tentent des formes qui frôlent l‘infra-mince, par leurs réalités physiques mais également par leurs apparitions furtives, et interrogent leur statut d’œuvre d’art. Infiltrées dans notre quotidien, elles nous obligent à une attention inhabituelle aux réalités qui prennent une valeur poétique. Il y a quelques années Alain Buttard, écrivait « À défaut d’être toujours sans dessein, les œuvres sont sans pouvoir. Et cependant, il peut sembler parfois que l’une d’entre elles pèse comme légèrement de sa lenteur et de son silence sur la marche furieuse du monde »¹. Le moindre geste convoque la pensée et le mouvement. Ce n’est pas rien. Il s’agit moins de s’économiser que de prendre conscience de l’impact sur notre monde de nos moindres gestes. Une esthétique du retrait, en quelque sorte, à l’heure de l’exposition généralisée, des foires internationales et des grandes biennales d’art. Une immanence voire une transcendance face à la perte et à l’entropie annoncée. Tracer des lignes, écrire un texte, rencontrer, marcher dans le paysage, observer les alentours, un simple geste comme une possible symbiose de l’art et de la vie.
« Le monde est rempli d’objets, plus ou moins intéressants ; je n’ai aucune envie d’en rajouter même un seul. Je préfère, simplement, constater l’existence des choses en termes de temps et/ou de lieu. »
Douglas Huebler in January 5 – 31, 1969
1. Alain Buttard, Réflexion, Les quatre saisons du territoire, L’hiver, Jarville la Malgrange, Editons de l’est, 1989.